Quatre personnes toujours sous le régime de la mise au secret et témoignages de tortures

Quatre personnes toujours sous le régime de la mise au secret et témoignages de tortures

lien: http://www.askatasuna-uztaritze.org/index.php?option=com_content&view=article&id=589:quatre-autres-comparutions-devant-le-juge-espagnol-grande-marlaska-aujourdhui&catid=2:askatasuna&Itemid=58

Communiqué d'Askatasuna du 22/01/2011

Et déjà deux témoignages de tortures.

Quatre d'entre elles ont reçu un traitement correct, hormis des insultes et des menaces durant le transport.

Iker Moreno et Xabier Beortegi, en revanche, ont dénoncé avoir subi des tortures: ils ont longuement subi le supplice du sac sur la tête; ils ont reçu des coups sur tout le corps et particulièrement sur les testicules; ils ont été jeté au sol puis étouffés avec plusieurs agents assis sur leur poitrine; ils ont été forcés de faire de nombreuses flexions et de rester dans des positions douloureuses; ils ont été constamment insultés et menacés.

Durant ces jours de terrible angoisse pour les familles, il a été demandé au juge Grande-Marlaska de mettre en place le protocole contre la torture exigé par les organisations basques et internationales de défense des droits de l'Homme: enregistrement des interrogatoires, présence d'un médecin de confiance, présence d'un avocat de confiance, fin de la mise au secret par la communication à la famille et aux avocats de l'endroit et de l'état dans lequel se trouve la personne arrêtée. Il a refusé. Lui et les responsables politiques qui le laissent agir en silence sont responsables de ces tortures, comme de nombreuses autres par le passé, et de l'impunité des tortionnaires.

Nous sommes toujours sans nouvelle de Gorka Zabala, Jon Patxi Arratibel, Gorka Mayo et Iñigo Gonzalez.

Par ailleurs, le jeune Urtzi Aspiroz, arrêté le même jour en Gipuzkoa par la Ertzaintza pour son appartenance à Segi et acte de kale borroka a déclaré avoir reçu un traitement correct. Lui aussi a été incarcéré à Soto-del-Real.

Ces évènements méritent-ils une lecture politique approfondie? Ni les rafles, ni la torture, ni la prison ne mettront fin au conflit politique basque, n'importe qui peut le comprendre. Mais, visiblement, pas Zapatero ni Sarkozy. Nous appelons toute personne attachée au respect des droits de l'Homme à se mobiliser contre cette politique imbécile et dangereuse, notamment en participant à la manifestation qui partira cet après-midi à 17h30 des cinémas Golem d'Iruñea/Pampelune à l'appel des signataires de l'accord de Gernika pour dénoncer cette nouvelle opération.

Euskal Herria, le 22 janvier 2011

Communiqué d'Askatasuna du 23/01/2011

Et trois autres témoignages de tortures

Après Iker Moreno et Xabier Beortegi, ce sont Gorka Zabala, Jon Patxi Arratibel et Iñigo Gonzalez qui ont déclaré devant le juge avoir subi des tortures pendant la période où ils ont été mis au secret. Tous trois ont subi longuement le supplice du sac sur la tête, ont reçu des coups sur tout le corps et ont subi des simulacres de viol et de poses d'électrodes. Ils ont dénoncé également des insultes et des menaces incessantes notamment concernant leurs familles. Gorka Mayo, pour sa part, n'a pas été touché, mais a subi de nombreuses insultes et menaces. Il a dénoncé avoir subi d'interminables interrogatoires politiques sur la militance, les projets politiques, le processus en cours, etc. Tous les quatre ont été incarcérés.

Nous ne pouvons que répéter ce que nous disions hier:

durant ces jours de terrible angoisse pour les familles, il a été demandé au juge Grande-Marlaska de mettre en place le protocole contre la torture exigé par les organisations basques et internationales de défense des droits de l'Homme: enregistrement des interrogatoires, présence d'un médecin de confiance, présence d'un avocat de confiance, fin de la mise au secret par la communication à la famille et aux avocats de l'endroit et de l'état dans lequel se trouve la personne arrêtée. Il a refusé. Lui et les responsables politiques qui le laissent agir en silence sont responsables de ces tortures, comme de nombreuses autres par le passé, et de l'impunité des tortionnaires.

Ces évènements méritent-ils une lecture politique approfondie? Ni les rafles, ni la torture, ni la prison ne mettront fin au conflit politique basque, n'importe qui peut le comprendre. Mais, visiblement, pas Zapatero ni Sarkozy. Nous appelons toute personne attachée au respect des droits de l'Homme à se mobiliser contre cette politique imbécile et dangereuse.

Euskal Herria, le 23 janvier 2011